Palme d'or de l'année dernière : The tree of life de Terrence Malick, film.
Pour faire un bon film, s'il ne faut pas forcément une bonne histoire, il faut un bon sujet. Et ce film a choisi un sujet des plus compliqués puisque maintes fois traité : l'enfance. Mais c'est certainement le meilleur film sur cette période de la vie par laquelle nous passons tous.
En 2009, la palme était revenue au Ruban blanc. Une autre vision de l'enfance, dans l'Allemagne des années 1910...

image du film tree of life

Tout commence mal avec une demi-heure incompréhensible : un fatras d'images de la nature, du cosmos, de dinosaures, de pieuvres et de volcans (sans qu'on sache ce que Malick veut vraiment nous dire).
On passe ensuite au cœur du film : un homme (Brad Pitt) et un femme (Jessica Chastain) fondent une famille dans le Texas des années 50 : ils auront trois garçons. Devenu adulte, l'un d'eux (Sean Penn) semble se souvenir de ces années d'enfance, du moins le film ressemble à une suite de réminiscences, parfois seulement quelques instants nous sont montrés. Et c'est ainsi que se construit de séquence en séquence ce que peut-être l'enfance, ce qu'elle peut avoir de beau (l'enfant qui joue de la guitare) ou de terrible (l'enfant qui veut tuer son père). L'obéissance et la désobéissance, l'amour et la haine, le calme et la colère... et surtout ces jours d'ennui, cette ennui que les enfants tuent en faisant toutes sortes de bêtises.
La tension monte... L’aîné se rapproche de l'adolescence. Moins beau que ses frères, plus dur ("pourquoi est-ce que je ne peux pas être comme vous ?'), il souffre aussi de la sévérité d'un père frustré par sa carrière de musicien manqué et son rêve américain raté.

Le film a essuyé de nombreuses critiques en raison des nombreuses références à la religion et un certain mysticisme qui pèse sur le film (tout comme la musique omniprésente). Peut-être que Malick a gâché son film avec un excès de spiritualité. Les spectateurs plus terre-à-terre trouveront quelque chose d'inachevé dans ce film mais resteront longtemps marqués par certaines images qui auront trouvé un écho dans leurs propres souvenirs.