Le matin, le klaxon de la camionnette du boulanger qui s'était garée en face de chez nous.
Le "café commère" après "Côte ouest".
Les dîners sucrés, riz au lait ou far aux pommes.
Le feu du poêle avec du bois de palettes.
Les premiers boutons d'or cueillis pour le maître ou la maîtresse.
Le berger allemand effrayant qui me barrait le passage allée des quatre vents.
Le petit marécage inondé près de chez nous, c'était plonger dedans, en riant, un radeau qui coule.
Nous étions un peu américains, un peu indiens, hésitant entre le revolver ou l'arc et les flèches, le chapeau de cow-boy ou les plumes dans les cheveux.
Le bar de l'hôtel.
La patience d'un maître d'école, on le disait "vieux garçon".
Les prénoms des garçons rimaient : Aurélien, Fabien, Romain, Sylvain, Damien, Julien. Ceux des filles aussi : Élodie, Mélanie, Sophie, Magalie, Amélie, Julie, Émilie.
Le silence les jours de neige.
Les "pains crémé" de mémé, le jour de la course de kart en ville (achetés au Shopi, anciennement Codec).
Se cacher sous la table quand quelqu'un venait à la maison.
Monter sur la table effrayer par un petit chat, tout renverser par terre.
Le rêve de voir un nouvel élève arriver dans ma classe en cours d'année, qu'il devienne mon meilleur ami.
Les soirs d'été quand oubliait l'heure et le jour, et comme si la nuit ne tomberait plus.
On coupait les pantalons pour l'école pour faire des bermudas pour les vacances.
Cette décision un jour, arrêter de me ronger les ongles (jusqu'au sang), depuis combien de temps n'avais-je pas utilisé de ciseaux ou de coupe-ongles ?