Les étés sous les toits
Drôle d'été. Drôle d'année. Après deux mois de confinement, nous retrouvions la liberté. On disait alors que le confinement avait été imposé parce que le pays manquait de masques, et de tests. Pendant quelques semaines, nous retrouvions une certaine insouciance. Et puis la peur est revenue avec l'été. De nouvelles grappes de cas sont apparues dans les régions touristiques notamment. Les jeunes venus de différents endroits sont privés de festivals et de discothèques mais se regroupent dans les parcs, les plages... Enfin, je crois que c'est parti de là... J'écoute de très loin les différentes informations qui nous parviennent des autorités compétentes ou non. Mais comme ces informations sont souvent contradictoires, partielles et subjectives, qui est vraiment bien informé ?
Toujours est-il que le port du masque a été rendu obligatoire dans les lieux publics le 20 juillet, 10 semaines après la fin du confinement.... Avec ces quelques épisodes de canicule, l'été devient irrespirable...
Notre puissance technologique est inutile face à des éléments naturels. Un simple grain de sable peut arrêter la grande machine du monde. Et voir comment les gouvernements gèrent la situation, comment les gens réagissent. Un avant-goût de la catastrophe climatique à venir.
"Toi, tu dis il me manque
Tant de choses tu n'sais pas
Toutes les choses qui me manquent
Toujours je reste là
Effacé, incapable de parler fort comme ça
De danser sur la table
Toi, depuis le départ
Tu as raté cent fois
Un amour, une histoire
Un geste maladroit
Un garçon inflammable
Et une autre que toi
A dansé sur la table
Toi, tu dis je préfère
Les étés sous les toits
La plage, le rayon vert
Je fais ce geste là
Pour retirer le sable
Ne me demandez pas
De danser sur les tables
Toi, tu dis il me manque
Tant de choses tu sais toi
Toutes ces choses qu'il me manque
Et ma vie passera
Et ma vie incroyable
Et je vivrai comme ça
Sans danser sur la table" (Danser sur la table, Vincent Delerm)
On se demande combien de temps ça va durer. Est-ce qu'on va reprendre un jour une vie normale ? Dans quelques mois, verra-t-on encore des masques ?
En attendant, les masques et autres gestes barrière limitent la vie, les échanges avec les gens. Masques en papier ou en tissu. Batailles ou embrassades des regards. Regards qui glacent ou qui enflamment. Yeux qui sourient, yeux las, yeux vides. Clin d’œil, vais-je trop loin ? Yeux baissés, timidité. La ficelle lâche, le masque tombe. Prendre des risques en traversant sa zone de confort.