Mardi 17 mars : premier jour du confinement national.
Jeudi 19 mars : télé-travail au soleil en chaise longue sur la terrasse. La fin du monde ressemblera à ça : nous serons tous confiné chez nous avec un beau soleil dehors.
Vendredi 20 mars : courir dans les bois pendant que le covid n'y est pas. "Pause au bord d'un ruisseau. Il fait beau, la vie est belle, personne pour me contaminer le corps ou l'esprit"
Samedi 21 mars : "Si on avait des masques on pourrait sortir"
Lundi 23 mars : "Je suis assez content du mur que j'ai repeint dans mon appartement. Il manque peut-être une cinquième couche." J'avais acheté de la peinture avant la fermeture des magasins de bricolage.
Le soir : premier live de Raphael de chez lui. Merveilleux.
Mardi 24 mars. Hier, le gouvernement a durci le confinement : les sorties pour faire du sport sont désormais limitées à un kilomètre autour de chez soi à vol d'oiseau et pour une durée d'une heure maximum. Je limite ma course du midi aux bords de la Penfeld. L'impression d'être un hamster dans une cage.
Mercredi 25 mars : la rampe des Capucins en roller sans voiture pour me déranger.
Jeudi 26 mars : début des lives du Myriogon en fin d'après-midi sur YouTube avec Mickael Launay et ses amis. On parle de mathématiques sous toutes ses formes : bouteille de Klein, Ruban de Möbius, rubixcub, nombre d'or, machines à calculer...
Vendredi 27 mars (jour 11) : "Dehors les chiens promènent les confinés."
Dimanche 29 mars : revu le film "Papy fait de la résistance". Un film dont je gardais de bon souvenirs de fous rires en famille. Mais avec le recul, tout le comique du film repose sur l'imitation de l'accent allemand par les acteurs français (Roland Giraud, Jacques Villeret).
Mardi 31 mars : décès de Pierre Bénichou. Il me faisait tant rire à la radio.
Mercredi 1er avril : passage au drive. Une heure d'attente pour que les employés - débordés - se trompent dans ma commande avec un sac de courses en trop avec lequel je suis parti sans me rendre compte de l'erreur : 3 packs de yaourt x 12, deux kilos de pomme, une bouteille de vin blanc et un gros pot de crème fraîche. Je contacte le supermarché lequel me dit de tout garder.
Dimanche 5 avril : J'enfreins la règle du "kilomètre autour de chez soi" en partant courir dans la campagne près de chez moi. Je pense encore que le marathon du Léon en juin aura lieu (je suis inscrit) et je m'y prépare avec des sorties longues (15-25 km).
Lundi 13 avril : sortie de secours, dimanche en famille, pas vu, pas pris. Le soir, le Président annonce le dé-confinement à partir du 11 mai.
Jeudi 16 avril : décès de Christophe à Brest...
Vendredi 17 avril : Jeanne, de Bruno Dumont, quel merveilleux film.
Dimanche 19 avril (jour 33) : "La pluie me manque. Dès qu'il pleut, j'irai courir dans la boue."
Lundi 20 avril : Troye Sivan nous apporte un peu de réconfort avec un nouveau titre "Take yourself home"
Mercredi 22 avril : nouveau live de Raphael depuis chez lui : "Je l'ai pas touchée", "Peut être", "Cet amour là", "Peut-être a-t-il rêvé", "Shengen", "Quand j'aimais vraiment", "Caravane"
Juste après : course à pied d'une heure au hasard des rues de la rive droite. Velouté d'asperges devant un épisode de "Dirk Gently, détective holistique".
Un autre jour, soir : prendre l'air face à la mer sur la passerelle du jardin des explorateurs.
Jeudi 23 avril : roller autour de l'Arena : vide depuis des semaines avec l'annulation des spectacles, le parking est un bon terrain de jeu, pour moi tout seul ; où sont les gens ?
Vendredi 24 avril : n'ai toujours pas ouvert un livre.
Lundi 27 avril : combien de fois ai-je écouté "Mirrors" de Justin Timberlake ?
A la radio, Cauet et son équipe, et les invités d'un soir comme Booder, redonnent le sourire en faisant l'émission de chez eux.
Mercredi 29 avril : nouveau live de Raphael.
Dimanche 10 mai : dernier jour, courir le soir, au hasard encore, dévaler la rue Pierre Loti.
Lundi 11 mai. Encore en télé-travail, mais liberté retrouvée avec la fin du confinement et des attestations pour se déplacer. Je profite en allant faire un tour de VTT en fin de journée. Je ne suis pas monté sur mon vélo depuis deux mois.
La vie va-t-elle reprendre son cours normal. On y croit. L'été va chasser le covid et on n'en parlera plus... A la rentrée, le nombre de cas est au plus bas. On pense que c'est la fin de cette mauvaise période, mais non : un 2e confinement national est annoncé à compter du 29 octobre, avec l'instauration d'un couvre-feu.