"L'important, c'est que tu sois heureux."
Comme cette phrase m'énerve.
Je serai heureux si je le veux ou si je le peux.
Je serai mélancolique, sans fard, noir vêtu, noir dedans, pourquoi pas ? Etre heureux à tout prix, c'est idiot.

J'en avais très envie, il n'a pas voulu. N'en parlons plus.

Un vieux rêve.

Qui commence par un dialogue... dans un smack-bar (non, il n'y a pas de faute de frappe).

"Sur place ou à emporter ?
- Sur place.
- Vous avez un menu favori ?
- Oui, le big kiss... Il est à moitié prix ?
- Oui, jusqu'à jeudi. Vous voulez choisir votre table ?
- Non, laissons faire le hasard...
- La 8 est libre.
- Je règle par carte."

La salle est bondée. J'aurais du venir avant l'heure du rush. Ou bien prendre la formule "à emporter". Mais je ne me sens pas prêt. Même si le menu servi m'apparaît au premier coup d'oeil de bonne qualité. Il s'appelle Tony. J'ai les crocs et je ne me contente pas de le bouffer du regard. La petite table carrée nous sépare... Juste assez pour juste pouvoir s'embrasser. C'est un pro. Hélas, je n'ai pas le temps... Et puis, il faut vite libérer la table. Il ne faut pas en demander plus pour le prix. Tony... Retenir ce prénom... A quoi bon ? Demain, il aura changé de pseudo, impossible de le commander à nouveau.